Cela fait plusieurs années que le mariage de Clara (48 ans) et Joan (48 ans) bat de l’aile. Elle essaie de concilier son travail d’obstétricienne et son rôle de mère, tâchant de pallier aux absences récurrentes de son mari, archéologue et professeur d’université. Ces tensions sont exacerbées par l’admiration que leur fils Alex (9 ans) porte à son père, renforcant le caractère grincheux et surprotecteur de Clara à l’égard du garçon à la santé fragile. Dans une ultime tentative de rapprochement, Joan leur propose un voyage en famille au Maroc. Une occasion de renouer les liens et de tenir la promesse faite à son fils de l’emmener un jour dans l’une de ses expéditions au désert. Alex est tellement enthousiaste que Clara ne peut pas refuser.

Le voyage à Zagora apparaît rapidement comme une bouffée d’air frais pour tout le monde. Alex découvre concrètement le métier de son père et les curiosités d’un pays si différent du sien. Inspiré par la vision de leur fils si heureux, Clara et Joan retrouvent peu à peu la complicité qu’ils avaient perdue. Une nuit, sous la voûte étoilée du désert, une caresse, un baiser… Clara se laisse aller et le rapprochement des corps s’opère. Mais cette même nuit, Alex tombe malade et, brusquement, les disputes et les affrontements ressurgissent, démontrant que tout ceci n’était qu’un mirage.

Alex tombe inexplicablement dans le coma et le couple revit un passé traumatique dû au décès brutal de leur première fille, Raquel, alors qu’elle n’avait qu’un mois. Clara se replie sur elle-même, terriblement angoissée par la peur de perdre Alex. Et Joan se remet à fuir ; comme absent du monde qui l’entoure. Tandis qu’elle cherche une explication médicale à ce qui est arrivé à leur fils, il entame un voyage introspectif avec le soutien d’une guérisseuse qui l’aide à se rappeler qui il est et à comprendre qu’Alex a besoin de toute son attention et pas simplement de sa présence physique.

Joan tente de partager ses pensées avec Clara, lui expliquant que la guérisseuse lui a fait comprendre à quel point la déconnexion entre eux deux pouvait affecter Alex. Il lui assure que leur fils leur offre une chance de s’en sortir et de sauver leur mariage. Mais Clara, loin d’être convaincue, interprète ses paroles comme des reproches et comme la fin inévitable de leur relation. Joan décide de retourner au Maroc ce que Clara interprète comme une nouvelle fuite. Cependant, ses motivations sont cette fois bien différentes. Là, dans le désert, à l’endroit même où il se trouvait avec sa famille quelques temps plus tôt, Joan réussit ce qu’elle n’a pas pu faire pendant tous ces mois passés à l’hôpital : renouer avec son fils et ressentir son énergie pour la première fois. Clara réalise alors qu’elle a fait fausse route et décide d’aller rencontrer cette guérisseuse dans l’espoir qu’elle puisse l’aider à son tour.

La femme lui explique que la peur est la pire des maladies car elle les contient toutes, et que ses peurs sont si grandes qu’elles compriment non seulement son cœur, mais qu’elles ont aussi absorbé son fils. Elle lui indique ne pas pouvoir sauver Alex, mais pouvoir apaiser la pression qu’elle ressent. Clara accepte et la guérisseuse libère son péricarde. Elle éclate alors en sanglots. Son cri est déchirant et profond, comme le premier cri d’un nouveau-né. Et dans ce cri, il y a un sourire. Un mélange de douleur et de bien-être. Une explosion émotionnelle cathartique. Une renaissance.

Clara appelle Joan et lui demande de revenir, avouant combien il lui manque. Et s’ils commençaient à vivre au lieu de survivre ?